Lorsqu’en 1855 le château de Chantérac est à vendre, Victor a 44 ans. Audoin qui porte le titre de marquis n’est pas intéressé. Il vient de se marier avec Julie et s’installe à Cires-lès-Mello. Victor se porte acquéreur.
Bien implanté dans le pays, il devient maire de Chantérac et conseiller général de Neuvic dont il fonda le comice agricole. Notable sous le Second Empire, il voit sa carrière publique se terminer en 1870 avec la IIème République.
Source Bulletin de la Société Historique et Archéologique du Périgord. 1877 p. 7, 1891 p. 168
Lorsque Victor de Chantérac s’installe à Chantérac , le corps de logis Sud est complètement ruiné ; seuls subsistent les murs extérieurs ; les cloisons n’existent plus ; du sol en terre battue on aperçoit la charpente du toit. Est-ce dû aux destructions de la période révolutionnaire ? Etait-ce au contraire, juste avant la Révolution, le début de la rénovation de ce corps de logis en même temps que s’édifiait l’aile Ouest ? Nul ne le sait. Le reste de la maison en 1855 n’était pas non plus très engageant après une soixantaine d’années d’usage comme bâtiment d’exploitation agricole. Victor renonça à aménager la partie la plus ancienne qui demeura en l’état ; il reporta ses efforts sur la partie XVIII° où il s’installa et passa le reste de son existence.
Plus que sur la maison où il se borna à une remise en état, Victor de Chantérac porta ses efforts sur les terres. Il commença une patiente politique de rachat pour donner au château l’assise terrienne nécessaire. Il entreprit le boisement en résineux qui devait se poursuivre avec tous ses successeurs.
Ce fut lui aussi qui traça la belle avenue rectiligne de quatre cents mètres de long qui part de la grille. Il la borda de charmes dans la partie la plus proche du château.
Il avait le goût de la tragédie classique ; il en a écrit plusieurs selon toutes les règles, en cinq actes et en alexandrins qui dorment toujours dans la bibliothèque du château de Chantérac.
Source : Yves Guéna « Chantérac, le Château, les liens familiaux »
Victor meurt en 1891. Il est le dernier des Chantérac inhumé à Chantérac.
Descendance
Victor né à Marseille le 24.12.1811, + à Chantérac 13.02.1891,
x à Paris le 30.05.1854 Amélie Marie Joséphine GAULTHIER de RIGNY née à Bry-sur-Marne le 24.09.1828, + au château de La Bourdonnaye, Carentoir (Morbihan) le 03.01.1902, fille d’Auguste Edouard Comte de Rigny et de Charlotte Elisabeth Amélie de Bassompierre.
Amélie de Rigny est la cousine issue de germaine de Julie de Bassompierre, la femme de son cousin germain Audoin.
Ils ont une fille unique Elisabeth