Charles de Chantérac, 50 ans, est nommé lieutenant-colonel à Clermont-Ferrand après l’armistice.
De septembre 41 à février 42, il fait un bref séjour à Vichy avant d’être affecté à Macon comme commandant militaire du département où il cherche à concilier son opposition à la domination allemande avc sa fidélité au gouvernement.
Peu après l’occupation par les Allemands de la zone libre, il doit prendre le maquis. On le déclare “en retraite” pour le couvrir.
Il est réintégré en 1945.
Son fils Gérard est aspirant. Il rejoint en 1942 le service de “garde des voies de communication”. A la libération, il sera relaxé par un comit d’épuration.
Louis, 20 ans en 1939, est pilote dans l’armée de l’air. Il gagne l’Algérie en 1942. En août 1944 son avion est abattu lors d’une mission dans le ciel de Provence. Fait prisonnier, il sera libéré en 1945
Joseph de Chantérac est en Saône et Loire avec son père, commandant militaire du département. Celui-ci lui demande de l’aider dans sa collecte de renseignements, non sans le mettre en garde contre les dérapages à éviter. Il se rapproche de la milice mais tenant compte des mises en garde paternelles, il se garde de participer aux opérations. Il n’échappera pas au procès mais sera relaxé grâce aux témoignages de son père qui expliquera son engagement sur son ordre et d’un de ses oncles maternels, officier, qui attestera de sa participation à des caches de matériel militaire.
Bernard et Pierre, les deux plus jeunes, restent à Paris tandis que leur père est en Saône et Loire. Bernard, né en 1922, réussit à échapper au STO tout en poursuivant ses études. Il entre à Supélec en même temps que son cousin Jean. (Promo 1946)
Marie de Chantérac épousera Bruno de Garidel. Celui-ci préparait le concours de Saint-Cyr lors du déclenchement des hostilités. Lui aussi, né en 1922, doit échapper au STO. Il s’engage en septembre 1943 au 1er régiment de France, une unité que les Allemands tolèrent, qui prend le maquis en août 1944 et devient un escadron du 8° régiment de Cuirassiers. Bruno intégrera l’EMIA en 1945, servira notamment en Algérie et finira sa carrière comme lieutenant-colonel en 1974, décoré de la Croix de la Valeur militaire et Chevalier de l’ONM.
Françoise de Chantérac épousera Guy de Franclieu, engagé en Algérie, qui a fait les campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne. Blessé au combat, il est cité trois fois. Il finira sa carrière militaire comme général, grand-officier de la Légion d’Honneur.