Guérison de David François (Gén XXVI) attribuée à l’intercession de Mgr Alain de Sominihac

David-François, frère de l’abbé Gabriel, secrétaire de Fénelon, et second fils de Louis-Joseph, frère de Jean l’archiprêtre, avait repris les terres. Il portait aussi le titre de Seigneur de Beauvais qui se transmettra pendant trois générations.

Il épousa Anne-Marie (ou Marie-Anne ?) de Salignac de la Mothe Fénelon, fille du comte de Fénelon dont il eut sept enfants.

Les archives du diocèse de Cahors relatent qu’en 1681, alors qu’il est chez son beau-père, il est gravement malade. Il a une quarantaine d’années.

« Les médecins n’espéraient plus [qu’il] pût réchapper de sa maladie, il m’avait [écrit son beau-père] déjà recommandé sa femme et ses enfants et m’avait dit qu’il demandait la même grâce à M. l’abbé, son frère ; il me dit aussi qu’il se sentait défaillir ». A ce moment, « une de ses sœurs d’une rare vertu s’étant mise à genoux fit vœu que si Dieu donnait la vie à son frère on publierait partout que c’était par les prières de feu M. Alain de Sominihac, évêque de Cahors, qu’on ferait dire cinq messes à son tombeau. Elle fit vœu aussi qu’on représenterait [le prélat] en présence de Notre-Seigneur qui [le] tirait du tombeau par la main.»

Il s’agirait d’Elisabeth, la plus jeune sœur de David-François.

Sur ces entrefaites, le. Comte de Fénelon alla se coucher, « croyant à la vérité [qu’il] passerait cette nuit et qu’il irait jusqu’à la suivante » ; aussi, fut-il agréablement surpris quand on lui vint dire « environ les trois heures après minuit qu’il se portait mieux depuis la prière du soir et depuis ce temps, tous les signes mortels ont disparu.

Le comte de Fénelon attendit prudemment confirmation de la guérison de son gendre pour rapporter ce prodige à R. P Chastenet, prieur des chanoines réguliers de saint Augustin de Cahors e.t biographe d’Alain de Solminihac. Trois siècles plus tard, le 4 octobre 1981, le prélat a été béatifié. Mais cette guérison ne fut pas retenue par le Vatican dans le procès en béatification.

Les archives du diocèse de Cahors contiennent encore de nombreuses lettres où il est question de la réalisation du tableau promis en ex-voto. Il semble qu’il n’ait jamais été réalisé. On n’en trouve en tout cas aucune trace dans les inventaires dressés à la révolution.

Source : René Toujas, XXII° congrès d’études régionales du 2-4 juin 1967 par la société des études du Lot

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